jeudi 28 mai 2009

News

Cela fait longtemps que je n'ai rien écrit ici. Et cela va poursuivre ainsi :

Le déménagement s'est finalement effectué, non sans mal ceci dit.

Je viens de terminer mes examens. Un peu à l'arrache, mais c'était globalement facile, car uniquement (sur)calculatoire, comme à l'accoutumée avec la fac. J'ai quand même du me planter à quelques trucs, vu que je suis une merde en calcul, et que je ne suis pas une machine.

Je suis déjà haï de tout mon voisinnage, crémaillère de hier soir jusqu'à 4h, à jouer de la guitare, de l'harmo, et à chanter comme un malade jusqu'à cette heure... Entre autres. C'est-à-dire, entre les gars qui pissent du balcon, qui écrivent la formule d'Euler sur mon miroir à coup de mousse à raser, récidivent une fois effacé, ou pourrissent les boîtes aux lettres de tout l'immeuble de pubs piquées un peu partout; ou même dessinent un phallus avec ces dernières devant le bâtiment.
Ça restait drôle.
Le ménage, moins.

Passons. Je pars bientôt en stage de recherche à Strasbourg, faire de la cohomologie de groupes. J'ai quelques jours pour maîtriser les prérequis "d'algèbre de base" : théorie de Galois, lemme de Schur... Hahaha...

J'écoute Dylan non stop depuis plusieurs jours. Son dernier album m'a fait retomber dans un trip. Je développe une obsession, je crois. Je suis rivé sur son visage, sur l'évolution de son dernier, sur l'évolution de sa voix, sur son génie d'écriture, sur son âme de poète, sur sa vie, sur l'efficacité de son tipping, sur la beauté et la justesse de son harmonica, sur la diversité de ses prises de position, sur la puissance incommensurable qu'il a dans l'esprit américain, à gauche comme à droite, sur son importance dans la musique contemporaine, sur le fait que ça reste la personne qui a le plus influencé, bouleversé, toute l'histoire du rock. Sinon plus.

Être au matin un gamin à la gueule d'ange et à la voix claire et nasale, qui écrit des textes qui vont bientôt être repris en grand nombre par des noms comme Johnny Cash, puis finir le soir en un homme complètement usé qui sert son folk et son blues d'une voix de charbon, toujours aussi bon, en étant toujours aussi resplendissant, et en ayant pris soin de se faire aduler, se faire haïr, bouleverser le monde, changer constamment de style, surprendre. Et continuer, encore et encore, ne jamais s'arrêter, dans une tournée interminable et une activité d'écriture de musique, presque elle aussi, sans fin.

Définitivement, Dylan est le plus grand nom de la musique contemporaine.

Moi aussi, j'ai envie d'écrire. Mais j'ai trop peu à dire.

It ain't no use to sit and wonder why, babe
It don't matter, anyhow
An' it ain't no use to sit and wonder why, babe
If you don't know by now
When your rooster crows at the break of dawn
Look out your window and I'll be gone
You're the reason I'm trav'lin' on
Don't think twice, it's all right

"Je voulais juste chanter une chanson et je suis arrivé au point où je ne pouvais plus rien chanter. Il fallait que j'écrive ce que je voulais chanter, parce que personne d'autre ne le faisait. "

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