samedi 7 février 2009

Erreur de livraison


Découvrez Radiohead!


Je suis fier du titre de ce billet, ça pourrait être un titre de roman trop nouvelle vague et tout.
Intriguant non ? Mwahaha.

Je ressens expressément un besoin violent d'écrire. Je prévois d'écrire ce post depuis une semaine. Je n'ai jamais eu le courage, ni trop l'envie de le faire.
Alors que j'en ai le plus besoin, là maintenant, je ne suis pas chez moi et c'est donc virtuellement impossible.

Je me contenterai de ce début de post ainsi que de bières et de vodka, en attendant demain soir.
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Alerte, alerte. On nous signale un billet de merde en approche.

Erreur de livraison ?
Ma vie ne me correspond pas.

Dit comme ça, ça fait violent, et ça annonce un post introspectif pourri.
C'est vrai.

Introduction subtile : depuis tout petit, je me pose des questions philosophiques pourries. Et je me suis souvent demandé "ce qui m'attendait". J'étais toujours intrigué par ces conneries de "3615 Visagis" ou j'sais plus quoi pour "savoir son destin" et autres débilités. Mais le simple fait de penser à ça, fait penser à un problème philosophique bien plus grand : ai-je le droit de penser ça, est-ce justifié ? Au sens où, est-ce que ça a un sens ?
Les gens qui me connaissent savent que mon esprit, ô combien rationnel, et aussi à la fois, ô combien jem'enbranleetjesuiscommeLuffy pensent le contraire. Le destin n'existe pas.

Pourtant, j'ai envie de savoir ce qui m'attend. Même si je sais que ça n'a pas de sens. Parce qu'en fait, je pense qu'en dehors de considération de destin, quelque chose d'assez précis m'attends tout de même.
Je ne sais rien faire à part des maths. Et j'en ai un peu marre. Je passe mes matinées à rester au lit, à lire, et à écouter ce bon vieux Jean-Sébastien (ouais je me la pète comme Alex dans Orange Mécanique qui parle de Beethoven). Tout ce que je rêve de faire au final.

J'aurais aimé écrire ou dessiner, ou les deux, et ne faire que ça. C'est une idée séduisante. Encore plus, j'aurais aimé être compositeur et musicien. Quand j'entends des virtuoses de luth jouer Bach, tout s'arrête. Je me dis que ma vie, ça devrait être ça. C'est ça que je veux. Mais non. C'est impossible. Je sais pas vraiment pourquoi, mais je sais que c'est impossible. Je n'ai aucun talent particulier, je ne sais globalement rien faire à part des maths; même si je suis un bien piètre mathématicien.

C'est pour ça que je sais que ce qui m'attend, professionnellement, c'est de faire des maths. Je suis très content d'être à l'ENS, je suis très content d'être sur la voie de l'agrégation (peut-on encore en parler ?), de l'enseignement et de la recherche... Mais... Je m'y vois pas spécialement bien.
Pour le reste, je ne sais pas trop à quoi m'attendre. Je sais à quoi ne pas m'attendre par contre. L'idée de vivre ma vie avec quelqu'un et fonder une famille tout ça, bien qu'assez séduisante (enfin j'en sais rien) je sais depuis belle lurette que ça n'est pas du tout pour moi.

En fait, je conjecture que rien ne va changer, parce que je n'imagine absolument pas que quelque chose puisse différer. Je pense rester éternellement un geek alcoolique. Je suis une suite constante, et si je suis comme ça, c'est que mon premier terme est nul. (Oh ! Quelle belle preuve d'humour mathématico-poétique !) Je me suis souvent demandé pourquoi j'étais si geek, et je pense qu'au final, c'est parce que j'ai jamais rien eu d'autre à faire. Si je geeke, c'est pour pas m'emmerder, pour pas juste rester assis à contempler le vide. (Bien que je le fasse -trop- souvent, sinon je saurais déjà jouer de la guitare). J'aime bien le néant (encore heureux d'ailleurs).

J'avais encore plein de trucs à dire de prévus, mais le temps et l'alcool les ont effacés de ma mémoire (je rappelle que ce post était prévu pour il y a deux semaines).

Pour la première fois de ma vie, je pense commencer à en avoir marre de la "solitude". En fait, je suis trop sauvage. Encore aujourd'hui, j'ai demandé "c'est qui" alors qu'un numéro inconnu m'appellait. C'était un mec de ma promo. J'ai remarqué que je n'ai le numéro que de deux ou trois personnes dans ma classe, et pareil pour MSN. Pourtant, globalement on s'entend bien. C'est juste que je m'en fous.
En fait, je pense que les gens ne sont pas à l'aise avec moi.
À l'inverse, j'ai appris au cours de ma vie à finir par être à l'aise avec n'importe qui. Sauf exceptions. Et sauf exceptions temporelles, où c'est plutôt avec personne. Ou quasi personne.
Les gens donc, je pense, ne sont pas à l'aise avec moi. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Je ne dois pas leur paraître très sympathique. Je les met aussi mal à l'aise, peut-être de par mon côté rageux peut-être. Bref je sais pas trop, mais je le sens.

À force de ne pas aller en cours le matin et à vouloir m'enfuir de l'univers physique en coulant dans la musique de Jean-Sébastien en restant dans l'endroit que mon corps est le plus apte à supporter, ie mon lit, j'ai décidé d'arrêter tout ça.

Peut-être que si je me mets en coloc avec un pote (qui a plus ou moins autant que difficultés que moi au réveil...) ça changera les choses. Ça va aussi me permettre de devenir moins sauvage. Je ne sais pas pourquoi je fais ça d'ailleurs, mais bon. J'agis au hasard de mes décisions soudaines et locales.

Pour en revenir au sujet, si précis et si intéressant (...)... Je me rappelle aussi que souvent, petit, je m'amusais à penser être tel ou tel animal et être super content de passer une vie à dormir, manger et boire. J'étais taré dès mon plus jeune âge ! Mais mieux, je me surprends parfois à penser vivre la vie d'une chaise, d'une table, d'une feuille de papier, d'une note de piano ou d'une corde de guitare, et à sourire bêtement à envisager cette éventualité, qui je pense, me conviendrait mieux qu'une vie d'humain.
I don't belong here
I don't belong here

J'avais encore des choses à écrire mais je ne m'en souviens plus.
Je me souviens de rien.
(Partiellement parce que j'ai encore un litre de vodka sur la tête)
Je me souviens jamais de rien.

Je n'aime pas les jeux vidéo où il n'y a pas de bouton reset. J'ai besoin d'un bouton reset.

Le plus drôle, c'est que j'essaye de prévoir ma vie, alors que de toute façon, je ne sais même pas ce que je veux. À part des choses qui me sont inaccessibles, et que j'ai classées, ou classe tout de suite dans ... je sais pas moi, disons les affaires classées, histoire de faire une référence à X-Files.

Ce qui est bien par contre, c'est qu'il n'y a ni astuce, ni soluce.

Dès lors, les paris sont ouverts. Et j'ai hâte de relire ce post dans une dizaine, vingtaine, d'années pour, dans tous les cas, en rire.

Ce post m'énerve déjà. Il ne reflète absolument pas la totalité de ma pensée, ni même son orientation. Je ne sais pas écrire ce que je ressens.

Overdose de vie d'humain. Sérieusement, arrêtez cette blague, remettez-moi sur ma planète d'origine.

L. needs Bach.
L. doesn't belong here.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

écris! écris!
Moi je veux lire!
Continue ta nouvelle!
on s'est refilés à distance ce besoin d'écrire O.O

Les grands L's se rencontrent : p

Anonyme a dit…

j'ai failli attendre!

L. a dit…

Ça vient, Sonic :p
Enfin... faut que je m'y mette.

Mais ça va être pourri.

Anonyme a dit…

=)
Ca me fait sourire, parce que ce que je pense en ce moment fait partie d'une de ces idées que j'ai et que tu trouves complètement tordues, le genre d'idée qui te fait sourire (oui oui, sourire avec les lèvres, là, tu vois?) parce que tu te dis que c'est n'importe quoi.
Ce que je pense en ce moment, c'est que les furieux besoins d'écrire ça vient d'émotions fortes enfouies qui demandent à sortir pour te libérer. Ouais, des émotions qui viennent de ton petit coeur (vas-y souris, va =D. JE suis pas tordue, c'est TOI qui l'es XD).
Du coup je suis fort curieuse de savoir ce que tu vas dire =)
Tiens, et je pense aussi qu'un blog est souvent un dialogue dans un multilogue (mot que je viens d'inventer, je suis déjà une critique littéraire, hé, t'as vu ça? XD)
Mais bon, ça je n'en parlerai pas ici, je te cuisinerai à ce sujet un de ces jours. Avec du vinaigre. Au plat ou au beurre noir.

Et arrête avec tes idées de pourritude (ça aussi je l'invente, mais je le mettrai pas dans mon futur best-seller XD). Laisse aller, LB, ne réfléchis pas aux mots, ils viennent tout seuls si tu les laisses faire.

Anonyme a dit…

Je suis fan de ton trip de gosse sur l'imagination de la vie d'une chaise! Over-fan!

Moi aussi jme demandais toujours ce que j'allais devenir et j'imaginais plein de trucs débiles, dont un qui concerne x-files d'ailleurs XD

J'aime ce post, et son auteur est génial aussi : )

Vas-y fouille dans ton crâne les idées et analyse et envoie tout balader et fais ce que tu veux!

i don't belong here too my dear friend, you bloody know that don't ya? :D

Quand t'auras trouvé ta planète donne-en moi les coordonnées, la mienne doit se trouver pas loin. Enfin la trajectoire de l'étoile filante qui doit être ma planète doit souvent passer près de la tienne :)

J'adore te lie, ça valait le coup d'attendre u_u

Anonyme a dit…

-te lire-

Anonyme a dit…

Il y a quelque chose qui manque, LB. Ce truc que j'ai cherché avec toutes mes questions, ce truc qui fait que tu es si spécial alors que rien dans ta vie n'a pu déclencher cette bizarrerie.

Rah, ça m'énerve, j'ai trop de choses à te répondre et je n'arrive pas à ordonner ça, et en même temps c'est chiant de le faire en commentaire de ce blog.

Tu es quelqu'un de spécial, d'alien, et c'est ce qui fait ton charme. Tu te souviens de ce que m'a dit Kuj à ton sujet? Tu dois t'en rappeler, c'est sûr: tu es classe.
Tu devrais te voir par nos yeux, ça te ferait du bien.

Tu n'es pas beaucoup entouré, c'est parce que tu ne t'investis pas dans tes relations. Tu es sûr que ce n'est pas toi qui est mal à l'aise avec les gens? ou plutôt avec les relations que tu as aux gens?
Les gens sentent, tu sais. Ils arrivent à sentir des trucs que tu crois invisibles. Et ils sentent que tu es distant. Quelqu'un qui n'accepte pas de donner de lui-même ne recevra rien en retour. Les gens vont peut être aller vers toi une fois, mais si tu n'es pas abordable (=sociable), ils ne reviendront pas. Sauf les gens qui te ressemblent, comme ceux que tu considères comme tes amis.

Et puis tu te caricatures. A t'entendre on croirait (et c'est ce que j'ai cru avant de te rencontrer) que tu es totalement imperméable à toute société. C'est faux. Tu as plus parlé que moi à mon anniversaire!

Quant à ton avenir professionnel, je n'aurai pas le même discours. Le problème des gens intelligents et des surdoués en particulier (et je crois que tu l'es), c'est qu'ils ont un niveau qui leur dit "hé, tu es trop bon pour finir en fac et d'ailleurs la fac ne mène à rien, alors fais une prépa." Et puis la prépa te mets en condition pour avoir le concours. Parce que tu veux prouver que t'es pas un gland. Et d'ailleurs, qu'est ce que tu ferais si t'avais pas l'ENS? Retourner en fac? Et pour faire quoi?
J'ai une amie qui voulait être anthropologue et étudier à Cambridge. Refusée à Cambridge parce qu'elle était trop jeune, elle s'est résignée à faire une prépa. Mais depuis qu'elle y est, elle ne veut plus qu'une chose: le CONCOURS ! Il lui servira à quoi son concours pour aller l'anthropologie, hein?
Moi aussi j'ai failli me laisser avoir par cette merde, finir prof, agrégée qui gagne gros, a plein de vacances, et s'emmerde toute sa vie à étudier. Mais merde, étudier c'est chiant à la fin! Tu ne produis rien ou presque. Et où est la passion? Ni toi ni moi n'avons la passion de transmettre le savoir. Tu as les capacités de faire plein de choses. Mais tu n'as le coeur d'en faire aucune. Ou bien tu es défaitiste. Trouve quelque chose que tu aimes, que tu as envie de faire. L'ENS n'est pas une prison.

J'espère que je ne te déprime pas trop...

Maew =)